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Parmi les pianistes qui ont conquis le monde classique en toute autorité, il y a Brigitte Meyer. Ajoutons une sérénité certaine qui vient de sa force de travail, de la passion et du talent. Voilà qui se découvre en grandissant, par quelques vertiges peut-être aussi, lorsque vous entrez au Conservatoire de Bienne à lʹâge de 6 ans, et que vous donnez votre premier concert avec lʹOrchestre de cette même ville à lʹâge de 11 ans.

 

Brigitte Meyer est née à Bienne le 1er octobre 1944 dans une famille de musiciens bienveillante. Un écrin idéal pour une jeune femme qui ne voit, ou plutôt nʹentend, quʹune seule activité bienfaitrice: jouer du piano.

 

La pratique de musicienne professionnelle lui fera gagner lʹestime de tout le monde classique. On la demande. Cʹest la phrase clef, on vient chercher Brigitte Meyer, parce quʹon a été capté densément par ce que vous livre le piano de concert sous ses mains.

 

La musique, la conviction et lʹémotion se conjuguent et nous avons eu le plaisir dʹen parler avec elle.

Dans la vie de Brigitte Meyer, on dirait qu’il y a toujours un lac. A Bienne, tout d’abord, où elle voit le jour dans une Europe encore en guerre. Puis à Lausanne, où elle vit aujourd’hui une partie de l’année, dans un merveilleux petit appartement retiré, perché sur les toits. De sa chambre à coucher, où elle a installé un piano numérique devant la fenêtre, la vue sur le Léman est panoramique. Il y a enfin la région du lac de Constance, où sa belle maison, au bord de l’eau, abrite ses deux Steinway. C’est aussi là, à Uttwil, qu’elle a donné des cours de maître, en août dernier.